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Ados

  • Photo du rédacteur: Céline M. Diététicienne
    Céline M. Diététicienne
  • 8 févr. 2024
  • 2 min de lecture

ALIMENTATION / ADOLESCENCE - Le 4 juin 2013, la fondation Bonduelle organisait ses 4èmes Rencontres, un événement placé sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. L’occasion pour plusieurs experts de décrypter les comportements alimentaires des adolescents. 

« Rupture, transformation identitaire...  » les expressions utilisées pour parler de l’adolescence peuvent sembler sombres et inquiétantes. Mais Marie Marquis, professeure à l’université de Montréal, rappelle que c’est aussi « un état enviable, où l’on n’est ni grand, ni petit, mais jeune, et qu’on n’est pas pressé de quitter !  » Un moment de construction personnelle...où l’on construit aussi son alimentation. En faisant ses propres choix dans les modèles qui l’entourent, l’adolescent devient progressivement «  un mangeur libre ».

Être soi dans sa famille

Au premier rang de ces influences : la famille. L’alimentation est un élément de continuité, de transmission, qui met à jour les rapports que l’adolescent entretient avec sa famille. Pour la sociologue Nicoletta Diasio, «  ces rapports se manifestent par une sensualité partagée et par des souvenirs affectifs autour de l’alimentation. Par exemple, la cuisine familiale des grands-parents est souvent mise en avant, comme pour la traditionnelle confection des biscuits de Noël. » On peut s’inscrire dans l’histoire familiale par le refus, telle l’adolescente qui s’abstient soudain de manger de la viande chez des carnivores convaincus.

Manger avec ses pairs  

Dans la rue, à la cantine, dans un café... Les aliments nomades sont importants : on mange souvent en faisant autre chose, en parlant ou en marchant. La présence et le regard des pairs sont primordiaux. L’anthropologue Claude Fischler le rappelle : «  Dans toutes les cultures, partager la nourriture, c’est partager plus que de la nourriture. Le comportement alimentaire des adolescents est hautement social.  » Un regard parfois sans pitié. Ce sont ces adolescents qui mangent seuls à une table de la cantine, en trois fois moins de temps que les autres, ou celle qui avoue rentrer parfois déjeuner à la maison, fatiguée d’être constamment sous le regard de ses camarades. Fischler rappelle aussi la «  lipophobie » des adolescents et la stigmatisation des jeunes en surpoids.

Rattraper un corps qui échappe

Cette puberté « qui fait grossir », ce « corps qui change » les préoccupent. Ils cherchent à le contrôler, à le « stabiliser avec l’alimentation  ». Très tôt, des attitudes de restriction et de surveillance sont adoptées. Selon Nicoletta Diasio, « eau ou surconsommer certains aliments portant un fort imaginaire santé pour eux, comme les yaourts.  » L’idéal féminin est d’être « mince avec des formes », l’idéal masculin d’être ni gros ni « spaghetti sans muscle. Marie Marquis rappelle que certains jeunes peuvent adopter des comportements à risque :repas oubliés (40 % des jeunes interrogés ne prennent ni aliment ni boisson le matin) , régimes trop peu caloriques, entraînement sportif intensif...Tout aussi préoccupant, la surconsommation de boissons sucrés et acides, et, pour certains,  d’alcool. Un situation qui fait réclamer une simplification des messages à l’attention des jeunes, noyés dans une cacophonie alimentaire ».


Que mangent les adolescents, et comment ? Que représente pour eux le repas en famille ?Alim’Ados, une enquête apporte des éléments de réponse. L’occasion de dépasser les stéréotypes et de porter un nouveau regard sur ces jeunes mangeurs. source: alimentation.gouv


 
 
 

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